Attentat du 14 juillet 2016 à Nice : organisation et prise en charge des lésions ostéoarticulaires - 23/11/17
Attack of July 14 2016 in Nice: Organization and management of osteoarticular lesions
et
l’ensemble des internes et chirurgiens de l’IULS
Résumé |
Introduction |
Le 14 juillet 2016, un camion a foncé sur la foule présente sur la « Promenade des Anglais » à Nice, faisant 86 morts et plus de 300 blessés. L’hypothèse de cette étude est que l’organisation mise en place et la stratégie de prise en charge des blessés ostéoarticulaires ont permis des soins optimaux aux victimes.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective de l’organisation de la prise en charge des blessés de l’attentat au CHU Pasteur II : triage, mise en condition (salle de réanimation et d’urgence vitale [SRUV] ou réanimation) et prise en charge chirurgicale. Analyse de la prise en charge des blessés hospitalisés atteints de lésions ostéoarticulaires des membres et du rachis du 14 au 31 juillet.
Résultats |
Cent quatre-vingt-deux blessés ont été reçus. Le triage réalisé par un binôme chirurgien/anesthésiste réanimateur seniors a permis de prioriser les urgences chirurgicales et de réanimation, l’acte de tri a duré 2mn 27s par patient en moyenne. Trente-huit box d’urgence, 5 de SRUV, 40 lits de réanimation et 13 salles opératoires étaient disponibles. Vingt-cinq « urgences absolues » ont été prises en charge, soit directement au bloc opératoire, soit en SRUV, soit en réanimation et 18 ont été opérés dans les 2 premières heures du plan blanc. Trente-deux blessés ostéoarticulaires ont été hospitalisés, dont 18 traumatisés sévères. Un damage contrôle orthopédique (DCO) a été réalisé dans 11 cas. Vingt-sept fractures ont dû être réopérées les jours suivants.
Discussion |
À la différence des attentats de Paris, les blessés de l’attentat de Nice présentaient en majorité des lésions de traumatologie routière. Le triage des blessés par un tandem chirurgien/anesthésiste-réanimateur expérimenté est validé par cet évènement. En aval du triage, la réanimation médico-chirugicale a permis la prise en charge optimale des blessés graves. Le dimensionnement du nouvel hôpital Pasteur II, incluant le SAU, la réanimation, la SRUV et le bloc opératoire, ainsi que la solidarité de tous les membres du personnel ont permis d’éviter tout effet saturant malgré un afflux massif de blessés. Devant l’absence d’information sur le nombre de blessés, la stratégie retenue a été le plus souvent celle du « Damage Contrôle Orthopédique ». Rétrospectivement, un certain nombre de patients auraient pu bénéficier d’un traitement chirurgical idéal en un temps.
Conclusion |
L’organisation et la stratégie de prise en charge ont permis de contrôler efficacement les conséquences de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 103 - N° 7S
P. S131 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?